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Poivre noir
Cultivé en Asie du Sud-est, au Brésil, en Afrique et dans l’Océan Indien, le poivre noir a une longue histoire d’utilisation en médecine populaire.
Au cours de ces dernières années, un grand nombre d’études scientifiques ont été réalisées sur les bénéfices et les bienfaits thérapeutiques du poivre noir.
Quelles sont les propriétés et les vertus attribuées au poivre noir ?
Une des propriétés du poivre noir est de favoriser, à travers la paroi intestinale, une meilleure assimilation des nutriments, vitamines, minéraux et phytonutriments par l’organisme, raison pour laquelle on ajoute souvent du poivre noir à certaines préparations de suppléments et vitamines naturels.
La Coenzyme Q10, le bêta carotène, la vitamine B6, le sélénium seront absorbés à un taux supérieur de 30% lorsqu’ils sont combinés avec du poivre.
Le poivre noir est principalement utilisé pour remédier aux difficultés digestives et à l’insuffisance hépato-pancréatique.
Il est utilisé pour traiter les troubles digestifs, en particulier pour éliminer les vers parasites et comme stimulant de l’appétit.
Il contient un principe actif appelé pipérine, qui stimule la production de bile par le foie. Le rôle d’épurateur de toxines joué par le foie est ainsi renforcé grâce au poivre.
Des travaux ont montré qu’il augmentait la sécrétion du suc pancréatique, ce qui lui donne une action digestive certaine sur les hydrates de carbone et les graisses.
Une étude sud-coréenne parue en mai 2012 et publiée dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry a montré comme résultat préliminaire que le poivre noir aurait un effet protecteur dans la formation de nouvelles cellules graisseuses. Il pourrait ainsi être utilisé contre le surpoids ou l’obésité car il stimule la décomposition des cellules graisseuses.
Le poivre noir stimule l’estomac et celui-ci réagit en augmentant la sécrétion d’acide chlorhydrique qui permet d’améliorer considérablement la digestion. Le poivre noir est fréquemment utilisé pour traiter les troubles gastro-intestinaux comme les nausées, les diarrhées, les vomissements, les constipations.
Les propriétés tonifiantes et vasodilatatrices du poivre lui confèrent des vertus aphrodisiaques. En effet, le calibre des vaisseaux sanguins des organes sexuels augmente, cette action étant stimulée par le poivre aussi bien pour la femme que pour l’homme.
On lui attribue donc des propriétés curatives contre la perte d’érection et l’anorgasmie, une forme persistante de perte du plaisir sexuel.
Les principes actifs du poivre noir favorisent l’oxygénation des tissus et stimulent la glande thyroïde.
Lors d’une étude, l’administration orale quotidienne de 2,50 mg/kg de pipérine pendant 15 jours a abaissé les taux sériques de thyroxine et la triiodothyronine ainsi que les concentrations de glucose (Panda et Kar, 2003).
Le poivre noir présente des propriétés immunomodulatrices et est en mesure de renforcer le nombre et l’efficacité des globules blancs. C’est donc un puissant moyen de défense contre l’invasion des microbes.
Son pouvoir antibactérien a été démontré pour plusieurs espèces de bactéries, dont les Staphylococcus aureus, Lactobacillus plantarum, Citrobacter sp, Escherichia coli, Plesiomonas shigelloides Streptococcus faecalis, Klebsiella pneumoniae, Pseudomonas aeruginosa et Micrococcus roseus.
Elle est également conseillée dans les cas d’angines, de bronchiques chroniques et de laryngites pour son action fluidifiante et expectorante.
Le poivre noir contrecarre le développement du cancer. La pipérine inhibe les cytokines pro-inflammatoires produites par les cellules tumorales. Ce faisant, il interfère avec les mécanismes de signalisation entre les cellules cancéreuses, réduisant ainsi les chances de progression tumorale. Ces propriétés font du poivre noir une épice importante pour aider à prévenir le cancer.
Les vertus antidépressives du poivre noir sont bien connues notamment dans la dépression, l’anxiété, l’insomnie et la peur. La pipérine du poivre augmente le taux de sérotonine qui est un neurotransmetteur, celui-ci jouant un rôle important sur le bien-être émotionnel en général.
La pipérine est l’ingrédient actif dans cette épice qui peut augmenter l’activité mentale en stimulant la production de l’hormone sérotonine.
La pipérine, administrée à des rats (20 mg/kg) pendant une période de 10 semaines, a entraîné une réduction notable dans les niveaux du cholestérol total ainsi que des triglycérides (Vijayakumar et Al, 2002).
Le poivre noir est un anticonvulsant de large-spectre et a un effet pour certains types d’épilepsie.
Une équipe de chercheurs du King’s College London a aussi montré, dans une étude réalisée sur des souris, que la pipérine aidait à stimuler la pigmentation chez les personnes souffrant du vitiligo.
Le vitiligo détruit la mélanine qui donne à la peau sa couleur. La mélanine protège des rayons ultraviolets c’est pourquoi les personnes atteintes de vitiligo sont beaucoup plus exposées au cancer de la peau.
Le poivre noir contient plusieurs antioxydants puissants. Son usage est important pour prévenir et réduire le stress oxydatif.
La pipérine offre aussi une protection contre les dommages oxydatifs par les enzymes du foie.
Le maintien d’un taux normal de sucre dans le sang est dépendant, entre autre, du bon fonctionnement de l’endothélium.
L’endothélium est un tissu recouvrant l’intérieur du cœur et des vaisseaux. L’endothélium sécrète des substances qui agissent sur la dilatation et la constriction des vaisseaux. D’autre part, l’endothélium permet les échanges de liquide entre les vaisseaux et les tissus situés entre les organes et les tissus interstitiels.
Dans le diabète, le rôle protecteur de l’endothélium semble diminué principalement par un manque de monoxyde d’azote (oxyde nitrique : NO). L’inactivation du monoxyde d’azote est principalement due à une surproduction de radicaux libres. Ces radicaux libres modifient défavorablement les mécanismes de la perte de la vasodilatation dépendante de l’endothélium observée chez les diabétiques.
La relation existant entre insulinorésistance et dysfonction endothéliale est complexe, mais les facteurs vasoconstricteurs pro-agrégants et mitogènes se maintiennent, voire s’intensifient par carence de monoxyde d’azote. Le NO a également une activité inhibitrice sur l’adhésivité plaquettaire.
Le transfert de l’insuline à travers l’endothélium vers les tissus interstitiels est un phénomène actif et de ce fait soumis à des mécanismes régulateurs. Il est intéressant alors de considérer qu’une dysfonction endothéliale peut être à l’origine de l’insulinorésistance. L’insuline exerce physiologiquement un effet vasodilatateur.
En conclusion, l’effet vasodilatateur du poivre noir ainsi que son action antioxydant pour lutter contre les excès de radicaux libres pourrait apporter une amélioration chez le diabétique par réversibilité de la dysfonction endothéliale.
Il en est de même pour l’hypertension artérielle. Elle s’accompagne d’anomalies structurelles et fonctionnelles de l’endothélium vasculaire.
Le rétablissement d’une vasomotricité de l’endothélium par le poivre noir pourrait constituer une des cibles du traitement antihypertenseur.